Vous trouverez ci-dessous un texte de gratitude et de conscience que j’ai écrit avec mon coeur début Avril 2020  et qui je l’espère vous soutiendra et vous inspirera : Au sujet du Corona virus et du confinement :

Chères amies, chers amis,

Je suis en lien de cœur avec toutes les personnes contaminées et leurs familles. Je mesure l’inquiétude que l’évolution de la maladie génère, l’incertitude quand des proches sont hospitalisés, la tristesse de la perte d’êtres chers et la douleur de ne pas pouvoir les accompagner ni pleinement les célébrer rituellement dans ce passage.

J’aimerais exprimer toute ma gratitude au personnel soignant qui se bat jour et nuit, même épuisé, pour soigner les malades : médecins, infirmièr.e.s, aide-soignant.e.s, personnel de nettoyage, ambulancièr.e.s… J’imagine les ascenseurs émotionnels que vous vivez, la peur pour votre sécurité, le découragement face à l’ampleur de la maladie, la colère devant le manque de matériel, la joie devant les marques de soutien, l’espoir quand des patients guérissent…

Je remercie aussi toutes les personnes qui se mobilisent et se mettent en danger pour être au service : les enseignant.e.s et animateur-trices qui prennent soin des enfants des personnes qui travaillent, les magasinier-ières, les vendeur-euses et les livreur-euses, les forces de l’ordre, les pompiers, les éboueurs-ses… Et toutes celles et ceux qui font preuve de solidarité envers les personnes vulnérables, leurs voisin.e.s… Toutes et tous, vous êtes une source d’inspiration.

Je me relie également à toutes les personnes confinées qui assurent bien souvent du télétravail tout en assumant la vie familiale et le soutien scolaire de leurs enfants, avec toutes les tensions que cela peut générer, notamment par le manque d’espace ou de liberté de mouvement, surtout si elles n’ont pas de jardin ou de parc à proximité. Mes pensées vont aussi aux personnes qui sont contraintes de mettre sur pause leur activité professionnelle (dans la culture, l’Horeca, les activités de loisirs…) et toutes celles qui, indépendantes, n’ont plus de revenus et sont susceptibles de se retrouver dans une grande précarité financière. Je pense également aux employés et ouvriers menacés par le risque de faillite de leur entreprise.

Et en même temps, le monde entier n’a jamais été aussi uni face à une épreuve. Je suis touchée de constater que cette crise systémique nous invite à nous recentrer sur ce qui est essentiel : les relations humaines, les personnes que nous aimons, nous soutenir les uns les autres. Elle nous invite à écouter toutes les émotions qui nous traversent, pour pouvoir toucher, au-delà de ces vagues, notre espace de force et de paix intérieure. Nous sommes appelés à communiquer, à sortir des sentiers battus, à être créatifs avec nos enfants, à faire des demandes…

Cette adversité nous invite à vivre au présent, à comprendre que le vrai bonheur ne se trouve pas dans les achats, les sorties… mais dans l’exploration de notre intériorité, l’expression de notre potentiel et les liens de cœur avec les autres humains. Il y a ces liens entre voisins, tous ces élans de solidarité qui apportent tant d’énergie aux personnes qui donnent, et cette créativité qui s’invite aux fenêtres ou sur le net.

Les gouvernements, après avoir diminué les budgets dans le service public, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation, prennent conscience de l’importance de ces métiers pour le bien-être de chacun.e. La Terre respire un peu et les ciels sont limpides, les États sortent momentanément des jeux de pouvoir pour collaborer, l’ONU demande un “cessez-le-feu” international…

Alors, malgré tous ces drames et ces deuils, pouvons-nous nous relier à ces multiples expressions de l’Être en actes qui font naître l’espoir qu’un monde meilleur est possible, un monde de collaboration et de paix, de conscience de notre interdépendance et de nos responsabilités. Je me mets à rêver que ces changements positifs perdureront, que la cohésion restera vivante dans les quartiers, que nous vivrons plus à notre rythme, que nous consommerons autrement, que les entreprises pollueront moins à l’avenir…

Mais surtout, quand le confinement prendra fin, garderons-nous en mémoire l’importance de la Vie, de prendre soin de nous-même et d’oser exprimer qui nous sommes, de dire à celle et ceux qu’on aime qu’on les aime, de donner le meilleur de nous-même, de continuer à dire notre gratitude, pas seulement au personnel soignant mais aussi à nous-même, à nos proches, à nos collègues, à la Vie qui nous est donnée … Car la gratitude est source de joie, d’énergie et d’élan à contribuer. Sommes-nous prêt.e, chacun.e dans notre for intérieur, à prendre cette résolution ? Je l’appelle de mes vœux pour que nous profitions plus pleinement de l’essentiel de la Vie et l’essaimions autour de nous.

Cependant si aujourd’hui, de la peur, de la tristesse ou du désespoir vous envahissent, et vous aimeriez recevoir un peu d’écoute et de soutien, des personnes bénévoles se mobilisent pour vous offrir de l’empathie :

– Au personnel soignant : https://worldwideempathyformeds.org/

– À toute personne : https://www.ai-cnv.com/

Des Cercles d’empathie sont également animés par Françoise Keller (France) et Amal Mekouar (Maroc) : https://concertience.fr/leblog/cercles-dempathie-en-visio-conferences/

Avec Amour et Compassion,

Anne Bruneau, formatrice certifiée en Communication NonViolente